星期日, 三月 08, 2009

译文:Hugo Chávez 雨果.查维

译文:Hugo Chávez 雨果.查维

07年8月24日

这个世界上没有几个当政者能像委内瑞拉总统雨果.查维一样,搞出个这么让人憎恨的破旧运动。政变,石油禁运,抽走资金,试图袭击……他们都毫不犹豫的试过了。自从那次华盛顿方面对卡斯特罗的攻击行动之后,拉丁美洲还没有这么热闹过。像National Endowment for Democracy (NED), Freedom House等,这些由美国总统小布什政府资助的新的宣传灌输机构,制造了那 些最卑鄙的针对查维先生的中伤并广泛散布着。有了基本无限制的财力支持后,这个诽谤机器就操控了那些媒体中枢(各大主流报章)和那些人权机构。于是这些被 掌控的机构就开始履行他们阴暗的使命了。在西方泛社会主义的留下废墟中,还有一部分民主社会主义的左派竟也加入到了这场诽谤的大合唱中去了。



为什么这么恨他呢?因为,当民主社会主义在今日的欧洲遇到了一个认同危机时,历史赋予查维先生这个领头的任务,在国际范围内,再造左翼阵营。此时,在旧大陆上欧盟的建立实际上使得除了新自由主义外的所有模式不再现实(请参见世界外交论衡07八月版Jean Bricmont 和 Denis Duclos的文章),但是在委内瑞拉例子的启发下,在巴西,阿根廷,玻利维亚和厄瓜多尔,人们分别在实践着那个去实现解放那些最卑微者的梦想。



这 样看来,查维先生做了个壮举。人们发现,在十多个贫穷的国家,他成为了一个必然的楷模。即便以一种严格的遵守民主原则和全部的自由条款的眼光看,难道他没 有在一个新的基础上,重建了委内瑞拉国家吗,并且这个基础是由那个在社会变革中体现了人民意志的新宪法所合法化的。难道他没有使得那五百万边缘化(包括印 第安人)没有身份证件的人重获他们作为公民的尊严吗?难道他没有接受并重整委内瑞拉国有石油公司吗?难道他没有将国内主要的通讯公司和Caracas电力公司去私有化并使之服务于公众吗?难道他没有国有化Orénoque的油田吗?最后,难道他没有用石油收入的一部分使得国家重新获得面对国际金融信贷体系的自主独立,并把另外一部分用于资助社会福利吗?



三百万公顷的土地被分给了农民。数百万成人和儿童识字了。成千的医疗机构得以在那些贫穷社区(政治正确的称为群众社区)建立。上万的患眼疾的无收入者,受到了免费的手术治疗。食品价格在政府补贴下以低于市场价42%的价格提供给那些最困难的人。每周的工作时间由44小时减低到36小时,而最低工资则涨到了每个月204欧元(在拉美国家中仅次于哥斯达黎加)。



在所有这些措施的作用下:从1999年到2005年,贫困率由42.8%降至37.9%,而依靠非正规经济模式生活的人口由53%降至40%。贫困的减退对经济增长提供了强大的支持,在最近三年里,年均增长率为12%,属于世界上增长最快之列,与此同时,消费力也年均增长18%。



如果除了不看其国际政治上的问题,而面对他所有这些成功,我们还会惊讶为什么查维总统会成为那些“世界的主宰”和他们的走狗们的“眼中钉”吗?

Ignacio Ramonet



Hugo Chávez


Peu de gouvernants au monde font l’objet de campagnes de démolition aussi haineuses que M. Hugo Chávez, président du Venezuela. Ses ennemis n’ont hésité devant rien : coup d’Etat, grève pétrolière, exode de capitaux, tentatives d’attentat... On n’avait pas vu un tel acharnement en Amérique latine depuis les attaques de Washington contre M. Fidel Castro. Les calomnies les plus misérables sont colportées contre M. Chávez, conçues par les nouvelles officines de propagande – National Endowment for Democracy (NED), Freedom House, etc. – financées par l’administration du président des Etats-Unis George W. Bush. Dotée de moyens financiers illimités, cette machine à diffamer manipule des relais médiatiques (dont des journaux de référence) et des organisations de défense des droits humains, enrôlés à leur tour au service de ténébreux desseins. Il arrive aussi, ruine du socialisme, qu’une partie de la gauche sociale-démocrate ajoute sa voix à cette chorale de diffamateurs.
Pourquoi tant de haine ? Parce que, à l’heure où la social-démocratie connaît une crise d’identité en Europe, les circonstances historiques semblent avoir confié à M. Chávez la responsabilité de prendre la tête, à l’échelle internationale, de la réinvention de la gauche. Alors que, sur le Vieux continent, la construction européenne a eu pour effet de rendre pratiquement impossible toute alternative au néolibéralisme (lire, dans ce numéro, les articles de Jean Bricmont et Denis Duclos), au Brésil, en Argentine, en Bolivie et en Equateur, inspirées par l’exemple vénézuélien, les expériences se succèdent qui maintiennent vivant l’espoir de réaliser l’émancipation des plus humbles.
A cet égard, le bilan de M. Chávez est spectaculaire. On comprend que, dans des dizaines de pays pauvres, il soit devenu une référence obligée. Dans le respect scrupuleux de la démocratie et de toutes les libertés (1), n’a-t-il pas refondé la nation vénézuélienne sur une base neuve, légitimée par une nouvelle Constitution qui garantit l’implication populaire dans le changement social ? N’a-t-il pas rendu leur dignité de citoyens à quelque cinq millions de marginalisés (dont les indigènes) dépourvus de documents d’identité ? N’a-t-il pas repris en main la compagnie publique Petróleos de Venezuela SA (PDVSA) ? N’a-t-il pas déprivatisé et rendu au service public la principale entreprise de télécommunication du pays ainsi que la compagnie d’électricité de Caracas ? N’a-t-il pas nationalisé les champs pétrolifères de l’Orénoque ? Enfin, n’a-t-il pas consacré une part de la rente pétrolière à acquérir une autonomie effective face aux institutions financières internationales, et une autre au financement de programmes sociaux ?
Trois millions d’hectares de terre ont été distribués aux paysans. Des millions d’adultes et d’enfants ont été alphabétisés. Des milliers de dispensaires médicaux ont été installés dans les quartiers populaires. Des dizaines de milliers de personnes sans ressources, atteintes d’affections oculaires, ont été gratuitement opérées. Les produits alimentaires de base sont subventionnés et proposés aux plus démunis à des prix inférieurs de 42 % à ceux du marché. La durée de travail hebdomadaire est passée de 44 heures à 36 heures, tandis que le salaire minimum montait à 204 euros par mois (le plus élevé d’Amérique latine après le Costa Rica).
Résultats de toutes ces mesures : entre 1999 et 2005, la pauvreté a baissé de 42,8 % à 37,9 % (2), tandis que la population vivant de l’économie informelle chutait de 53 % à 40 %. Ces reculs de la pauvreté ont permis de soutenir fortement la croissance, qui, au cours des trois dernières années, a été en moyenne de 12 %, parmi les plus élevées du monde, stimulée aussi par une consommation qui a progressé de 18 % par an (3).
Devant de tels succès, sans parler de ceux obtenus en politique internationale, faut-il s’étonner que le président Chávez soit devenu, pour les maîtres du monde et leurs affidés, un homme à abattre ?


Ignacio Ramonet

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